Je me demande si le nombre de rapports, parus dernièrement (rapports Tessier, Patinot,Gaillard...), qui touchent de près ou de loin, au livre numérique, ne traduit pas, outre un souci de bien faire, aussi un manque d'experts parmi les décideurs. Ce qui n'arriverait peut-être pas si des structures comme le JISC existaient

Peut-être du coup les questions sont-elles mal posées? Par exemple, pourquoi se poser la question de la perte de l'écrit en parlant du livre numérique (manque de ref.) : pour le moment il y a toujours écriture, ce ne sont pas des objets de son, d'images, ou etc. L'écriture est toujours là.

Elle (la révolution du livre) n’a aucune raison d’être inférieure aux précédentes, bien au contraire. L’absence de plume, voire de page, qui sait ? n’empêchera pas les nouvelles œuvres de l’esprit de naître.

Pourquoi craindre la mise en danger du papier : l'expérience des revues électroniques scientifiques prouve que les éditeurs peuvent s'en sortir et même innover : voir l'explosion des blogs recherche, Nature inclus.

  • Mon expérience personnelle est que j'aime les deux supports à des moments différents : ah la plaisir d'annoter, de chercher un passage que je veux retrouver, de traduire tout en lisant en ligne... ou la plaisir de tenir un objet léger manipulable pour lire dans le lit... Et bientôt peut-être plus de liens?? vers des images, d'autres extraits, des cartes, etc...

Les bonnes questions ne sont donc pas là. Je ne crois pas.

Je fais aussi le parallèle avec Google et Amazon : on se pose la question du risque encouru avec la toute puissance de Google au lieu de se demander pourquoi il n'y a pas de Google, ni d'Amazon en France, ni comment les inventer? On se demande comment faire pour se défendre, au lieu de développer et inciter l'innovation dans ce domaine?

Je pense vraiment que si les métiers documentaires (au sens large bibliothécaires incluses par exemple) étaient mieux valorisés et exploités, cela pourrait servir d'amorce dans les milieux informatiques : je parle de modélisation , d'ingénierie documentaire, je parle au niveau des concepts, et pas au niveau des langages par exemple.

Show me a computer expert who gives a damn, and I'll show you a librarian.

(Patricia Wilson Berger, former president of ALA, cité par MArily Johnson dans "This book is overdue") bookoverdue.jpg

.... librarian  could  be   about  anything  under  the  sun,  a  woman (...) or  a  man  obsessed  with  maps, who helped automate the Library of Congress' s map catalog and paved the way for  wonders  like  Google  Maps

I began to get the idea that libraries were where it was happening -- wide open territory for innovators, activists and pioneers.

Et si on arrêtait de se dire "qu'est ce que je vais perdre" pour dire "qu'est ce que j'y gagne?" peut-être pas du 1er coup mais quand même... et le mieux pour s'approprier cette attitude c'est d'accepter de composer au début, de mélanger les technologies...

Quand je vois qu'aux US des auteures sont capables de publier des livres comme "This book is overdue" (et que je ne trouve pas cela en France) ça me donne le blues

Qu'en pensez vous? oui c'est moitié blues moitié mauvaise humeur et, comme toute émotion, très partial....