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lundi, mars 8 2010

Partie 1 de l'"executive summary" du rapport final du "JISC National e-books observatory project" (Nov 2009) - traduction

0911_JICST_ebooks.jpgCe rapport est paru en novembre 2009. Ma traduction est celle d'une non spécialiste, non traductrice. Reportez vous au texte original souvent. Toutes les conclusions sont à prendre dans le contexte de la G.B. Je ne traduis que le résumé qui fait deux pages. Une fiche de lecture suivra. Merci de me signaler les erreurs éventuelles.

(Et c'est seulement à la fin de ma traduction que je découvre le billet sur le site de TGE Adonis d'Elisabeth Caillon. Il sera complémentaire à ma traduction mot à mot...)

Voici donc le contenu intégral de l'executive summary (résumé général) publié en tête du rapport (je le publierai en 2 billets pour la clarté de la publication) :

* Il est désormais classique de trouver des livres numériques dans le monde académique :près de 65% du personnel enseignant et des étudiants a utilisé un livre numérique pour ses études, son travail ou ses loisirs

* Plus de la moitié des utilisateurs ont répondu que leur dernier livre numérique utilisé avait été fourni gracieusement par leur bibliothèque d'université. Ces dernières sont donc un facteur clé dans l'émergence du marché des livres numériques pour le moment. Pourtant des modèles alternatifs sont en train de se créer (comme les expériences de Bloomsbury avec des livres en accès ouvert) ; nous devons rester en observation.

* Les demandes de prêt de courte durée de certains ouvrages papier dépassent de loin l'offre : près d'un quart des étudiants se disent "insatisfaits" ou "très insatisfaits" de la disponibilité des manuels en bibliothèque, et environ la moitié du personnel enseignant admet que les étudiants se plaignent souvent de cet état de fait.

* Les bibliothécaires apprécient les manuels au format numérique en réponse aux demandes de prêt urgents et de courte durée; ces livres numériques servent plus de soupape de sécurité au moment du pic de la demande, que de réelle substitution de l'exemplaire papier.

* Les demandes en manuels de cours sont fortement saisonnières, variant de 50% d'un mois à l'autre; elles sont très liées au calendrier des enseignements et des évaluations.

* L'usage des manuels de cours numériques semble lié au confort (convenance) et aux avantages qu'ils offrent aux étudiants et aux enseignants en leur permettant d'adapter au mieux travail et études dans leur style de vie très chargé : près d'un tiers des pages visualisées le sont hors du campus et à toutes heures de la journée.

* Bien que les utilisateurs apprécient flexibilité et confort des manuels de cours numériques, leur utilisation sur certaines plateformes est compromise par des barrières techniques (ou autres) à un usage efficace. Ces barrières incluent des limitations à l'impression, et au déchargement , ou à des vitesses trop lentes. Il y a encore beaucoup à apprendre sur la conception d'un accès efficace à l'information à l'écran des livres numériques.

* Le projet de l'Obervatoire a déclenché un intérêt national (52 000 réponses de tous les coins de la Grande Bretagne) et augmenté la connaissance et l'intérêt sur les questions de manuels de cours numériques. Le moment est venu pour une plus grande offre en bibliothèques.

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Partie 2 de l'"executive summary" du rapport final du "JISC National e-books observatory project" (Nov 2009) - traduction

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* Les observations dans le domaine des comportements issues du projet de l'Observatoire (Observatory Projects) semblent suggérer fortement des usages des manuels de cours orientés vers une rapide extraction de faits plutôt que vers une lecture continue, ce qui peut entrer en conflit avec les hypothèses des éditeurs (et des auteurs) sur ces dits usages. Ces livres sont utilisés comme s'il s'agissait d'encyclopédies ou de dictionnaires, et non comme un long texte à lire en continu.

* La conception de l'accès et le développement des plateformes et des interfaces de livres numériques doit accorder la priorité à l'utilisateur : ces dernières sont loin d'être idéales et dans certains cas peuvent à peine rendre de service.

* Les marché des livres numériques (e-books) est beaucoup trop complexe. Pour les bibliothécaires, les modèles commerciaux (business model) sont inadaptés aux communautés qu'elles/ils desservent , les licences beaucoup trop compliquées, et les prix leur semble trop élevés.

* Les analyses plus approfondies de log par Ciber donnent de grandes variations dans les niveaux d'intérêt pour les manuels de cours numériques et livres numériques généralement par thématique: ces ivres sont résolument populaires dans le domaine du commerce, beaucoup moins dans celui de l'ingénierie. L'usage d'un ouvrage numérique est aussi dépendant de l'âge et du sexe des lecteurs. On a besoin de faire plus de recherche dans la compréhension de ces différences et de leurs implications pratiques.

* Les utilisateurs veulent pouvoir expérimenter en ligne de façon plus standard : la variété des accès et des plateformes d'accès ou de découverte des livres numériques ou d'autre contenus électroniques les perturbent. Ceci peut changer si les éditeurs travaillent avec Google à l'indexation de leur contenu.

* Dans le temps limité imparti au projet, aucun impact négatif décisif n'a été constaté sur les ventes des éditions papier de Grande-Bretagne. Ceci est compatible avec l'idée émergente, découlant d'une série d'observations, que les versions papier et électroniques des manuels importants sont complémentaires et non substitutifs.

* Les ventes sur le marché du manuel en grande -Bretagne stagnent et la pression continue sur les revenus des étudiants ne va pas améliorer cet état de fait. Les chiffres du Ministère de l'Innovation, des Universités et des Compétences montrent que la dépense des étudiants en manuels de cours a décru d'environ 1/5ème entre 2004/05 et 2007/08. Augmenteront dans le même sens les pressions sur les éditeurs et les bibliothécaires pour trouver des modèles commerciaux viables et durables.

* Les utilisateurs empruntent comme grandes voies d'accès aux e-books (livres numériques) le catalogue de bibliothèque et les liens vers la page web de la bibliothèque . Les outils techniques ne sont pas suffisants : la découverte de l'offre a besoin d'être activement soutenue par une promotion et un marketing pour assurer une égalité d'accès aux manuels de cours à travers toute l'institution.

* L'analyse par CIBER de l'étude des utilisateurs a permis d'identifier un groupe de super-utilisateurs des livres numériques, un groupe important d'utilisateurs de la première heure. Ils lisent plus de titres, plus complètement, et sont des étudiants sérieux et très focalisés, avec des attitudes très positives tant vis à vis de la bibliothèque que d'un contenu électronique de grande qualité. Ils sont probablement ceux qui forgeront l'opinion , et constituent une audience potentielle très intéressante pour des petits groupes, des interviewws, de la promotion et du marketing.

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