AGIST : réflexions sur l'actualité IST

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lundi, février 21 2011

En tête du blog : Coup d'oeil sur ma liste de partage (alertes rapides en attente sur Google reader)

jeudi, mars 18 2010

Le futur de la communication scientifique vu par un chercheur, editor chez PloS

Dans un commentaire publié (en juillet 2008) dans la revue" JCOM Journal of Science communication", Bora Zikovic proposait une vision de la future communication scientifique très Intéressante. (Même si l'article date un peu, je trouve qu'il alimente bien ma réflexion en la matière.)

L'auteur voit la future revue scientifique comme devenant une sorte de portail rassemblant les différents contributions aboutissant à un résultat:

In the future, journals will be online hosts for all styles of scientific contribution and ways to link them together (within and between journals) - from hypotheses and experimental methods, to data, analyses and graphs to syntheses and philosophical discussions. The peers will review each other in real time and assign each other portions of the available funding according to the community perceptions of the individual's needs and qualities.

Et comme pour nous rassurer il ajoute :

This may sound like science fiction, but we are already living in it. Repositories (like arXiv and Nature Proceedings), science blogs, Open Access journals and Open Notebook Science are already here. And there is no going back.

En fait sa vision va même plus loin :

My prediction, probably false, but I'll go out on the limb here, is that a scientific paper of the future will be a work in progress — with different people with different skills and talents contributing to a body of work sequentially: one has the idea, another turns it into a hypothesis, another designs the experiments, another runs them, another analyzes the data, another visualizes them, another interprets them, another places several such pieces of work together into a historical and philosophical context and finishes writing the "paper".

Reste à mettre en place l'infrastructure, et préparer les esprits, cela se fera tout seul, petit à petit; mais comme d'habitude les plus performants ou mieux préparés seront ceux qui y auront réfléchi avant. Cet article nous y invite.

Je vous livre ci-dessous quelques extraits qui m'ont paru particulièrement judicieux, ou convaincants, ou tout simplement incitatifs à la réflexion :

Development of communication of science reflects the development of science itself. Communication of information about the facts about the world did not differ much from other forms of communication (...) until science itself started distinguishing itself as a special type(...) different from philosophy and religion. The way science communication evolved parallels the changes in our thinking about the scientific method.

  • La communication scientifique évolue en suivant les changements de notre façon de penser la méthode scientifique.

Today, we understand that the hypothetico-deductive method is just one of several elements of the scientific method and that the standard format of the scientific paper is quite unsuitable for publication of findings reached through other methods.

  • le format standard actuel de la publication scientifique est totalement inadapté à la publications de résultats obtenus par d'autres méthodes scientifiques que la méthode classique basée sur hypothèse et déduction

The communication on the Web is (...) a whole new form. Again, some people see it as written communication (putting an article or book online in order to reach more readers and nothing more), while others see it as a more personal, oral communication that is written down (and such people, unlike the first group, love podcasts and videos which add the non-verbal components of communication to the text).(...) Again, they are both right and they are both wrong (...)

  • Le changement sera plus profond que beaucoup ne l'envisagent encore : la publication sur internet ne sera ni d'un imprimé pubié en ligne pour toucher plus de lecteurs, ni une communication orale rédigée, avec des inserts de communication non-verbale dans le texte (pocast, video...)...

Online, the constraints of the paper and printing press will be gone. No more need for volumes, or issues, or page numbers, or, for that matter, for the formal scientific papers. The standard format of the scientific paper will become just one of many (and probably not the dominant or most frequent) form of scientific communication. Different people have different talents and inclinations

  • Là aussi j'aime ce qu'il prédit : le format standard actuel de la publication scientifique ne deviendra qu'un moyen parmi d'autres de communication scientifique. Les scientifiques ont comme tout le monde des talents différents, et des goûts différents...les dons de chacun seront exploités de façon plus diversifiée...

Là aussi nous y sommes déjà, hors de la communauté scientifique, avec les blogs, les réseaux sociaux, les tweets, etc.

mercredi, mars 17 2010

Blues et questions sur notre politique documentaire en France

Je me demande si le nombre de rapports, parus dernièrement (rapports Tessier, Patinot,Gaillard...), qui touchent de près ou de loin, au livre numérique, ne traduit pas, outre un souci de bien faire, aussi un manque d'experts parmi les décideurs. Ce qui n'arriverait peut-être pas si des structures comme le JISC existaient

Peut-être du coup les questions sont-elles mal posées? Par exemple, pourquoi se poser la question de la perte de l'écrit en parlant du livre numérique (manque de ref.) : pour le moment il y a toujours écriture, ce ne sont pas des objets de son, d'images, ou etc. L'écriture est toujours là.

Elle (la révolution du livre) n’a aucune raison d’être inférieure aux précédentes, bien au contraire. L’absence de plume, voire de page, qui sait ? n’empêchera pas les nouvelles œuvres de l’esprit de naître.

Pourquoi craindre la mise en danger du papier : l'expérience des revues électroniques scientifiques prouve que les éditeurs peuvent s'en sortir et même innover : voir l'explosion des blogs recherche, Nature inclus.

  • Mon expérience personnelle est que j'aime les deux supports à des moments différents : ah la plaisir d'annoter, de chercher un passage que je veux retrouver, de traduire tout en lisant en ligne... ou la plaisir de tenir un objet léger manipulable pour lire dans le lit... Et bientôt peut-être plus de liens?? vers des images, d'autres extraits, des cartes, etc...

Les bonnes questions ne sont donc pas là. Je ne crois pas.

Je fais aussi le parallèle avec Google et Amazon : on se pose la question du risque encouru avec la toute puissance de Google au lieu de se demander pourquoi il n'y a pas de Google, ni d'Amazon en France, ni comment les inventer? On se demande comment faire pour se défendre, au lieu de développer et inciter l'innovation dans ce domaine?

Je pense vraiment que si les métiers documentaires (au sens large bibliothécaires incluses par exemple) étaient mieux valorisés et exploités, cela pourrait servir d'amorce dans les milieux informatiques : je parle de modélisation , d'ingénierie documentaire, je parle au niveau des concepts, et pas au niveau des langages par exemple.

Show me a computer expert who gives a damn, and I'll show you a librarian.

(Patricia Wilson Berger, former president of ALA, cité par MArily Johnson dans "This book is overdue") bookoverdue.jpg

.... librarian  could  be   about  anything  under  the  sun,  a  woman (...) or  a  man  obsessed  with  maps, who helped automate the Library of Congress' s map catalog and paved the way for  wonders  like  Google  Maps

I began to get the idea that libraries were where it was happening -- wide open territory for innovators, activists and pioneers.

Et si on arrêtait de se dire "qu'est ce que je vais perdre" pour dire "qu'est ce que j'y gagne?" peut-être pas du 1er coup mais quand même... et le mieux pour s'approprier cette attitude c'est d'accepter de composer au début, de mélanger les technologies...

Quand je vois qu'aux US des auteures sont capables de publier des livres comme "This book is overdue" (et que je ne trouve pas cela en France) ça me donne le blues

Qu'en pensez vous? oui c'est moitié blues moitié mauvaise humeur et, comme toute émotion, très partial....

mardi, mars 16 2010

Le 6ème sens... ou.... la technologie révolutionnaire de "fusion des mondes physiques et numériques"

voir la vidéo sur les sites référencés ici : regardez la vite si vous voulez rêver à l'avenir de nos enfants!!! et même au nôtre Encore un coup du MIT... avec l'aide de l'Inde ;-) Je suis tellement fascinée que je n'ai même pas de mots pour le dire

Vidéo vue sur Bibliobsession ou sur le site Les Numériques

Lire aussi les commentaires sur la page du Grand Forum


N'oubliez pas d'afficher les sous-titres (barre sous l'écran de la vidéo) pour mieux suivre

lundi, mars 15 2010

Hommage à Jean Ferrat, qui vient de nous quitter, et à ma jeunesse... et mes idéaux...

J'ai beaucoup aimé plusieurs chansons de Ferrat qui m'ont accompagnée, comme tant d'autres, dans mes quêtes d'amour, d'amitiés, de vérités.... je cite cette strophe parce que je la sens bien résonner en moi aujourd'hui auteure de blog toute nouvellement née. Je n'ai pas sa stature, ni son génie, j'espère qu'il me pardonnera cet emprunt :

Je ne chante pas pour passer le temps -

Paroles et musique de Jean Ferrat

Il se peut que je vous déplaise
En peignant la réalité
Mais si j'en prends trop à mon aise
Je n'ai pas à m'en excuser
Le monde ouvert à ma fenêtre
Que je referme ou non l'auvent
S'il continue de m'apparaître
Comment puis-je faire autrement

et qu'il me pardonnera de plagier le titre de sa chanson en vous fredonnant à l'oreille : "je n'écris pas pour passer le temps..."

mercredi, mars 10 2010

ça bouge ça bouge même le sénat bouge!!

Je n'en peux plus de dénicher des rapports français à lire... (voir ma liste de partage) ...

à croire que depuis que je me suis absentée, le monde a changé ;-) ou plutôt les changements ont accéléré... Tant mieux. MAis où allons nous? Discutons en.

adbu_jisc.jpgAprès le rapport de l'adbu sur le jisc (je vous avais écrit que j'aimais bien les réalisations du JISC), et le rapport IST du comité ist, ist_rapprot.jpgil y a ce rapport du sénateur Gaillard sur la politique du livre face au défi numérique : espérons que tout cela est le mouvement en surface de quelque chose de profond. Mais ne nous plaignons pas, enfin "on en parle"... senat_ebook.jpg

J'avais écrit dans mes 1ers billets que l'idée de ce blog était venue d'une envie de défendre Google que j'entendais toujours critiqué à tort et à travers : quand les raisons n'étaient pas mauvaises, elles n'étaient pas assez mises en perspective de mon point de vue.

Il semble que cela aussi puisse changer? il faudra lire le rapport pour le savoir. J'ai commencé celui du sénat, et vous? ;-)

Le numérique semble arriver dans les livres : allons nous le subir? ou en profiter en lui faisant tenir ses promesses?? Je rêve que chaque livre devienne un mini internet!!! que l'apprentissage , la connaissance se démultiplient grâce à eux.

lundi, mars 8 2010

Partie 1 de l'"executive summary" du rapport final du "JISC National e-books observatory project" (Nov 2009) - traduction

0911_JICST_ebooks.jpgCe rapport est paru en novembre 2009. Ma traduction est celle d'une non spécialiste, non traductrice. Reportez vous au texte original souvent. Toutes les conclusions sont à prendre dans le contexte de la G.B. Je ne traduis que le résumé qui fait deux pages. Une fiche de lecture suivra. Merci de me signaler les erreurs éventuelles.

(Et c'est seulement à la fin de ma traduction que je découvre le billet sur le site de TGE Adonis d'Elisabeth Caillon. Il sera complémentaire à ma traduction mot à mot...)

Voici donc le contenu intégral de l'executive summary (résumé général) publié en tête du rapport (je le publierai en 2 billets pour la clarté de la publication) :

* Il est désormais classique de trouver des livres numériques dans le monde académique :près de 65% du personnel enseignant et des étudiants a utilisé un livre numérique pour ses études, son travail ou ses loisirs

* Plus de la moitié des utilisateurs ont répondu que leur dernier livre numérique utilisé avait été fourni gracieusement par leur bibliothèque d'université. Ces dernières sont donc un facteur clé dans l'émergence du marché des livres numériques pour le moment. Pourtant des modèles alternatifs sont en train de se créer (comme les expériences de Bloomsbury avec des livres en accès ouvert) ; nous devons rester en observation.

* Les demandes de prêt de courte durée de certains ouvrages papier dépassent de loin l'offre : près d'un quart des étudiants se disent "insatisfaits" ou "très insatisfaits" de la disponibilité des manuels en bibliothèque, et environ la moitié du personnel enseignant admet que les étudiants se plaignent souvent de cet état de fait.

* Les bibliothécaires apprécient les manuels au format numérique en réponse aux demandes de prêt urgents et de courte durée; ces livres numériques servent plus de soupape de sécurité au moment du pic de la demande, que de réelle substitution de l'exemplaire papier.

* Les demandes en manuels de cours sont fortement saisonnières, variant de 50% d'un mois à l'autre; elles sont très liées au calendrier des enseignements et des évaluations.

* L'usage des manuels de cours numériques semble lié au confort (convenance) et aux avantages qu'ils offrent aux étudiants et aux enseignants en leur permettant d'adapter au mieux travail et études dans leur style de vie très chargé : près d'un tiers des pages visualisées le sont hors du campus et à toutes heures de la journée.

* Bien que les utilisateurs apprécient flexibilité et confort des manuels de cours numériques, leur utilisation sur certaines plateformes est compromise par des barrières techniques (ou autres) à un usage efficace. Ces barrières incluent des limitations à l'impression, et au déchargement , ou à des vitesses trop lentes. Il y a encore beaucoup à apprendre sur la conception d'un accès efficace à l'information à l'écran des livres numériques.

* Le projet de l'Obervatoire a déclenché un intérêt national (52 000 réponses de tous les coins de la Grande Bretagne) et augmenté la connaissance et l'intérêt sur les questions de manuels de cours numériques. Le moment est venu pour une plus grande offre en bibliothèques.

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Partie 2 de l'"executive summary" du rapport final du "JISC National e-books observatory project" (Nov 2009) - traduction

0911_JICST_ebooks.jpg

* Les observations dans le domaine des comportements issues du projet de l'Observatoire (Observatory Projects) semblent suggérer fortement des usages des manuels de cours orientés vers une rapide extraction de faits plutôt que vers une lecture continue, ce qui peut entrer en conflit avec les hypothèses des éditeurs (et des auteurs) sur ces dits usages. Ces livres sont utilisés comme s'il s'agissait d'encyclopédies ou de dictionnaires, et non comme un long texte à lire en continu.

* La conception de l'accès et le développement des plateformes et des interfaces de livres numériques doit accorder la priorité à l'utilisateur : ces dernières sont loin d'être idéales et dans certains cas peuvent à peine rendre de service.

* Les marché des livres numériques (e-books) est beaucoup trop complexe. Pour les bibliothécaires, les modèles commerciaux (business model) sont inadaptés aux communautés qu'elles/ils desservent , les licences beaucoup trop compliquées, et les prix leur semble trop élevés.

* Les analyses plus approfondies de log par Ciber donnent de grandes variations dans les niveaux d'intérêt pour les manuels de cours numériques et livres numériques généralement par thématique: ces ivres sont résolument populaires dans le domaine du commerce, beaucoup moins dans celui de l'ingénierie. L'usage d'un ouvrage numérique est aussi dépendant de l'âge et du sexe des lecteurs. On a besoin de faire plus de recherche dans la compréhension de ces différences et de leurs implications pratiques.

* Les utilisateurs veulent pouvoir expérimenter en ligne de façon plus standard : la variété des accès et des plateformes d'accès ou de découverte des livres numériques ou d'autre contenus électroniques les perturbent. Ceci peut changer si les éditeurs travaillent avec Google à l'indexation de leur contenu.

* Dans le temps limité imparti au projet, aucun impact négatif décisif n'a été constaté sur les ventes des éditions papier de Grande-Bretagne. Ceci est compatible avec l'idée émergente, découlant d'une série d'observations, que les versions papier et électroniques des manuels importants sont complémentaires et non substitutifs.

* Les ventes sur le marché du manuel en grande -Bretagne stagnent et la pression continue sur les revenus des étudiants ne va pas améliorer cet état de fait. Les chiffres du Ministère de l'Innovation, des Universités et des Compétences montrent que la dépense des étudiants en manuels de cours a décru d'environ 1/5ème entre 2004/05 et 2007/08. Augmenteront dans le même sens les pressions sur les éditeurs et les bibliothécaires pour trouver des modèles commerciaux viables et durables.

* Les utilisateurs empruntent comme grandes voies d'accès aux e-books (livres numériques) le catalogue de bibliothèque et les liens vers la page web de la bibliothèque . Les outils techniques ne sont pas suffisants : la découverte de l'offre a besoin d'être activement soutenue par une promotion et un marketing pour assurer une égalité d'accès aux manuels de cours à travers toute l'institution.

* L'analyse par CIBER de l'étude des utilisateurs a permis d'identifier un groupe de super-utilisateurs des livres numériques, un groupe important d'utilisateurs de la première heure. Ils lisent plus de titres, plus complètement, et sont des étudiants sérieux et très focalisés, avec des attitudes très positives tant vis à vis de la bibliothèque que d'un contenu électronique de grande qualité. Ils sont probablement ceux qui forgeront l'opinion , et constituent une audience potentielle très intéressante pour des petits groupes, des interviewws, de la promotion et du marketing.

0911_JICST_ebooks_resum2.jpg

Intermède : Desk Set et Katharine Hepburn en "reference librarian"

J'ai évoqué récemment dans la liste de partage le film "Desk set".

A la journée de la femme je dédie mon billet sur ce film.

Ce film met en scène Katharine Hepburn en bibliothécaire d'avant les ordinateurs, hyper intelligente, hyper efficace, hyper belle, et ....satirique comme on la connaît ......deskset.jpg aux prises avec Spencer Tracy inventeur placide, sûr de son pouvoir, d'un ordinateur conçu pour remplacer son intelligence, croit-elle.

A voir par tous ceux et toutes celles qui font (ou ont fait ) des recherches bibliographiques!! et tous ceux et celles qui collaborent avec des informaticien(ne)s...

J'avoue que le jeu des acteurs et l'humour des situations me fascinaient et me fascinent encore : j'y découvrais mon métier enfin "starrisé" , idéalisé.... On y voir les affres de ces documentalistes incertaines de leur avenir face à l'arrivée de l'informatique : tout est transposable à l'époque actuelle, c'est là que c'est encore plus drôle...



Enfin, la nostalgie jouait aussi, car j'ai connu non pas les 1ers ordinateurs, mais au moins ces ordinateurs de la taille de plusieurs armoires, avec aussi plusieurs armoires pour la documentation papier!!!.

Vous ne trouverez ce film qu'en américain, il n'a pas été traduit... . Pas grave, leur américain est très compréhensible...sinon les mimiques vous aident!!

samedi, février 27 2010

Fonction de" liaison librarian" aujourd'hui et...idées pour nos documentalistes de demain

La "liaison librarian" est l'un des avatars de la "subject" librarian avec l'arrivée d'internet. La "subject librarian" et la "reference librarian" étaient pour moi les deux principales fonctions dans le paysage américain des bibliothécaires. Cette bibliothécaire de liaison était chargée de s'occuper des collections d'ouvrages, mais aussi d'établir et d'assurer des liens et des communications avec les chercheurs : par exemple en formation à l'information.

Au cours de mes balades dans la blogosphère, des expressions ou des concepts, pour décrire l'extension de la fonction, comme formation à l'information, blogs recherche, élargissement du point de vue des bibliothécaires/documentalistes, vision stratégique, intégration aux programmes de recherche, coopération chercheurs-bibliothécaires/documentalistes, etc. ont attiré mon attention, et ont même résonné en moi. La réforme de ce concept de liaison m'a paru correspondre à ce que je pense des nécessaires relations à établir entre chercheurs et professionnels de l'information au sein de la communauté du savoir.

Par moments, je me suis demandée si la demande était réelle pour l'IST (Information Scientifique et Technique) et non forgée pour préserver les postes actuels des bibliothécaires (ou documentalistes) en rénovant leur contenu. Mais un petit séjour sur internet et dans la blogosphère, et des lectures comme le dernier livre de Christine L. Borgman, me confirment vite que ce changement est vital pour la recherche aussi ; les professionnels de l'information (contenu) et les producteurs de ce contenu doivent se rapprocher et guider - ou créer- la nouvelle communication scientifique ensemble : sinon les chercheurs risquent de voir leurs merveilleuses initiatives dévoyées, biaisées, édulcorées (par exemple voir les problèmes de copyright, voir aussi les citations et le webometrics, etc.) ou se terminer en combats récurrents, coûteux et vains, du type " action-réaction". Cela demande probablement une révolution dans les relations entre chercheurs et spécialistes de l'information : plus de confiance d'un côté, plus de compétences de l'autre, et vice et versa!

  • On a déjà essayé de proposer de telles idées dans un schéma directeur de l'IST d'entreprise, mais les anciennes habitudes des participants au groupe de réflexion ont vite édulcoré les propositions en l'absence de projet précis. Dans ces cas là, ne doit pas manquer le soutien ou l'incitation hiérarchique scientifique pour continuer. L'une des raisons du démarrage de ce blog était, à l'origine, de réfléchir à cette question : l'IST (Information Scientifique et Technique) est elle intégrée (ou à intégrer) au soutien à la recherche ou aux programmes de recherche (ou scholarship)? Pourquoi et comment? J'espère toujours que d'autres, chercheurs, bibliothécaires, et documentalistes, vont se joindre à ma réflexion

Depuis un moment, je pense - et je l'ai souvent entendu confirmer au cours de présentations d'expériences réussies- que les bibliothécaires et les documentalistes ne pourront vraiment réaliser leurs projets d'envergure qu'avec un fort soutien, sinon l'initiative de la hiérarchie.

  • Par exemple, l'idée de la rédaction d'un schéma directeur IST était une bonne idée, visant à ce que la communauté IST de l'entreprise anticipe et planifie ses projets et ses demandes de budgets. La globalisation des dépenses d'abonnement avec l'arrivée du numérique en est une occasion. Mais cela ne peut être fait pertinemment qu'en dialogue avec les directeurs de recherche (ou la maîtrise d'ouvrage) qui apporteront leur éclairage global de la politique de recherche de l'entreprise, et des moyens qu'elle met en oeuvre, enfin sur les initiatives en cours, comme en e-science par exemple, etc. Je crains malheureusement que cette réflexion sur l'information et sa communication n'existe pas toujours entre les différentes communautés de recherche d'une entreprise, au moins au niveau stratégique. Là, si tel est le cas, les professionnels de l'information peuvent être "force de proposition" ou plutôt "force de réflexion"!!

Je pense très fort que la hiérarchie doit assurer un rôle de compréhension (active) non seulement de l'intérêt mais de l'inexorabilité, pour la communauté du savoir, chercheurs et professionnels des contenus de l'information, et sa communication, de ce qui est en train de se passer (les e-books, le Web 2 et ses outils, les initiatives du type Creative Commons, Copyright, Open Access, E-Science, etc. ). Comme l'écrit Christine L. Borgman dans son dernier ouvrage, c'est maintenant que nous devons dire ce que nous, la communauté du savoir (scholarship), voulons, avant que toute l'infrastructure actuellement en cours de montage soit en place. Nous profiterons mieux du mouvement si nous y participons sans nous le faire imposer : je parle du mouvement, et de ses conséquences sociales et de gestion sur plusieurs communautés de travail, pas seulement de quelques applications techniques, ni seulement de certains scientifiques.

The technology now exists to enhance scholarship and learning through online access to information, data, tools, and services. (...) Many in the academic community see the alignment of technical and policy goals as a "once in-a-generation opportunity" to lead the revolution in science and engineering (Atkins et al, 2003) (...) Once (infrastructure) built, it will not easily be changed. History reveals that early decisions in technology design often have profound implications for the trajectroy of that technology. Now is the time to determine what we should be building. (Borgman p2 Scholarship in the digital age)

Ma traduction :

La technologie existe déjà qui permet de renforcer la science et l'enseignement gràce à l'accès en ligne à l'information, aux données, aux outils et aux services (...) Beaucoup dans la communauté académique voient dans la convergence (actuelle) des buts politiques et techniques une occasion unique ("qui n'arrive qu'une seule fois par génération") de conduire la révolution dans les sciences et l'ingénierie(Atkins et al, 2003) (...) L'insfrastructure une fois en place ne sera pas aisément modifiable. L'histoire révèle que des décisions précoces concernant des technologies ont des profondes conséquences sur la trajectoire de ces technologies. C'est maintenant le moment de dire ce que nous voulons construire.

Voilà aussi pourquoi je souligne tant certains propos lus dans ce rapport publié dans RLI (Research Library Issue 265): il faut à la bibliothèque un engagement non de soutien de la recherche mais se situant en amont des programmes de recherche : soit par le biais de participation aux demandes de subventions ou de budgétisation, soit par le biais de la création d'une sorte de chef de projet IST (ou directeur), soit par le biais de partenariat dans les programmes de recherche, soit par d'autres biais à inventer (qui découleront de nos réflexions sur des initiatives telles que "science commons", ou sur la e-science,....), etc. Je vous livre ci-dessous tous les extraits qui m'ont aidée à formaliser ces propositions :

Evolution vers un engagement et partenariat dans les enseignements et programmes de recherche

Many university libraries are adopting a Faculty Liaison Librarian structure as an integral part of their organization and service delivery model. (...) the emerging role is characterised by a more outward-looking perspective and complexity, emphasizing stronger involvement and partnership with the faculty and direct engagement in the University’s teaching and research program.

Implication des bibliothécaires en amont de la recherche, participation aux demandes de subvention ou à l'établissement du budget de recherche

Another area of involvement is assisting researchers with preparing research grant applications, especially where there may now be requirements for applicants to address up-front issues around the capture, storage and dissemination of the research resulting from the grant funding. This has the potential to see liaison librarians more involved from the beginning of the research process.

Bibliothécaire chef de projet : capable de constituer des équipes si cela peut résoudre un problème

Liaisons cannot be expert themselves in each new capability, but knowing when to call in a colleague, or how to describe appropriate expert capabilities to faculty, will be key to the new liaison role. Just as researchers are often working in teams to leverage compatible expertise, liaison librarians will need to be team builders among library experts where this advances client research.



While the liaison librarians have traditionally undertaken this “go-between” role, there appears to be greater expectations by library management that this engagement with the client groups should intensify and even move to a higher level, with a stronger outward focus and participation of the Faculty Liaison Librarian as an equal professional partner in the research, teaching and learning functions.

J'ai noté aussi une proposition : que les bibliothécaires organisent des présentations par les chercheurs de l'état de leurs travaux. Je sais que de telles présentations existent entre chercheurs, souvent, j'espère. Mais que les bibliothécaires trouvent moyen d'en organiser quelques unes (interdisciplinaires) me paraît innovant, et fructueux pour renforcer la connaissances professionnels de l'information- chercheurs; ça pourrait être une idée à creuser. Qu'en pensez-vous? Et un moyen comme un autre de créer des liens forts et de susciter des idées de collaboration entre chercheurs et bibliothécaires/documentalistes en vue d'un meilleur usage de l'information. Ce sont les dialogues entre communautés qui manquent souvent.

Those relationships, created with thoughtful, targeted outreach programs, are at the core of our role as middleware and will be an increasingly important component of the work of liaison 2.0. For example, one outreach effort I created in our science reference center at NYU is a research salon held three times each semester. Each salon features a presentation of one graduate student’s or faculty member’s research, bringing together researchers from across the sciences. These salons allow those researchers to network in ways that might not otherwise be possible, and it allows our science librarians to interact face-to-face with researchers that they might not otherwise be reaching.

jeudi, février 18 2010

La citation par l'UTAS liaison librarian's blog du rapport de l'OCLC sur les pratiques de communication scientifiques des chercheurs du RU (Brève bibliographique)

Avant de vous poster le résultats de mes lectures (et de réfléchir avec vous) sur la/le "liaison librarian", je vous poste un exemple de travail de liaison que je viens de trouver et qui me semble valoir le détour (trouvé sur un blog que je vais forcément approfondir)

THURSDAY, 15 OCTOBER 2009 Communicating knowledge: how and why UK researchers publish and disseminate their findings
blogutahlibrary.jpg Hot off the press, ie Sept. 2009, this report is a joint publication between RIN and JISC. I cannot boast a thorough reading of it yet but, at first glance, it appears to have some interesting data about what motivates UK researchers in diverse disciplines to publish or to present at conferences; what influences their choice of publications; how they collaborate, when and with whom; and what or whom they cite. There's also a "response" to the Research Assessment Exercise (RAE).
You might beat many of us to a close examination of this report, in which case we'd love to hear your comments.
POSTED BY CHRIS AT 12:41 PM

Ma traduction (grosso modo) pour ceux qui ne maîtrisent pas la langue anglaise :

Les connaissances en matière de communication : comment et pourquoi les chercheurs UK publient et diffusent leurs découvertes"

Tout juste sorti des presses (sep 09), ce rapport est une publication conjointe entre RIN et JISC. Je ne peux pas me vanter de l'avoir déjà lu, mais, à première vue, il semble contenir des données intéressantes sur les motivations des chercheurs de différentes disciplines, du Royaume Uni, à publier dans des revues ou des conférences; ce qui influence leurs choix de publications; comment ils collaborent, quand et avec qui; qui ils citent ou par qui ils sont cités. Il y a aussi une réponse pour le RAE. Si vous avez fini de le lire avant nous, nous serions heureux d'avoir vos commentaires....

Cette référence est aussi visible via le site http://hangingtogether.org/?p=765

Je suis comme le bloggeur, avide de l'avoir lu ou parcouru. Dans les bons souvenirs de mon travail comme responsable de bibliothèque, chargée entre autres de la mise en place progressive du corpus numérique des revues, il y a eu aussi le JISC qui dans l'affaire des publications numériques gratuites, pas gratuites, etc., a eu un comportement intelligent, que j'aurais aimé voir prendre plus souvent en france. J'aimerais bien que l'IST française ait une institution de ce type avec ces compétences.

Glossaire

JISC wikipedia : JISC supports United Kingdom post-16 and higher education and research by providing leadership in the use of ICT (Information and Communications Technology) in support of learning, teaching, research and administration. JISC is funded by all the UK post-16 and higher education funding councils(....)

mercredi, février 17 2010

Information literacy = Literatie informationnelle? Brève Bibliographique (Wikipedia et OCDE)

Il semble que je doive m'orienter vers une double typologie de billets : des courts comme ci-dessous, d'information, ou certains plus longs, plus analytiques, plus de réflexion. Je suis plongée dans la lecture de ce que je découvre, et je n'ai plus le temps de rendre compte pour le moment : toujours le même problème de la phase d'apprentissage et de la phase de compte rendu....!!!. Dans ce billet je vous donne donc juste deux liens qui me semblent importants d'après mon expérience et pour la suite de mes billets....


Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la littératie est « l’aptitude à comprendre et à utiliser l’information écrite dans la vie courante, à la maison, au travail et dans la collectivité en vue d’atteindre des buts personnels et d'étendre ses connaissances et ses capacités. » (dans le rapport publié le 14 juin 2000 : "La littératie à l’ère de l’information")
Le concept est issu du mot anglais literacy (« alphabétisme ») qui s'oppose à illiteracy (analphabétisme). Sur ce mot a été forgée l'expression anglaise Information literacy, en partant du principe qu'il était aussi important de savoir trouver, critiquer et utiliser l'information dans la société de l'information que de savoir lire et écrire dans la société industrielle.

L'article de Wikipedia définit 5 niveaux de information literacy et liste les compétences correspondantes.


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  • OCDE 2000_literatie_OCDE.jpg

Le rapport final de l'enquête internationale sur la littératie des adultes (OCDE), référencé dans l'article de wikipedia, liste aussi 5 niveaux ( mais de de literatie). Il est en accès libre. IL fait 190 pages et date de 2000. Ce rapport ne concerne pas l'information literacy, mais je me demande si les questions posées et les méthodes utilisées ne peuvent pas nous donner des idées sur une ou des façons d'estimer un impact de l'information literacy sur la production des utilisateurs. Je donne un exemple ultra- simpliste : depuis que je sais blogger, je blogge; depuis que je blogge, j'apprends beaucoup plus....et plus vite, et ma production peut augmenter en volume et en qualité....

Un billet sur la/le bibliothécaire de liaison devrait nous aider à mieux comprendre pourquoi j'ai trouvé important de tomber sur la définition de Wikipedia de "information literacy" , concept que j'ai souvent rencontré (voir un billet précédent) dans la litérature anglo-saxonne. Et son importance se voit confirmée dans l'évolution des métiers documentaires et de bibliothèques : maîtriser l'information, quoi de plus pertinent à l'heure actuelle?!

jeudi, février 4 2010

Evolution en cours des offres de services des bibliothèques : la formation, l'intégration et la communication ( lecture d'un article de DOCSI)

De roulé-boulé en roulé-boulé dans les blogs, je suis revenue sagement à la revue Documentaliste pour y chercher des informations comparables que j'aurais laissées passer durant mon absence.

Et je suis tombée sur un article remarquable , celui "Documentaliste Sciences de l'Information" n°4 novembre 2009 "Mutations de l'enseignement supérieur et perspectives pour les BU", écrit par Florence Muet. Je l'ai tout de suite enregistré dans ma base refworks!!



Les bibliothèques universitaires et de grandes écoles sont actuellement confrontées à une sensible évolution de leur environnement de travail. Liée en bonne partie aux mutations technologiques à l'œuvre avec le numérique et Internet, cette évolution n’est pas sans forts impacts sur l’offre et l’organisation de ces établissements. Première étape d’une recherche menée en Suisse romande, cette étude se penche sur les nouvelles modalités de la relation des bibliothèques académiques avec leur environnement (usagers, institution universitaire et partenaires documentaires) pour élaborer un modèle d’analyse stratégique générique pour ces bibliothèques. Avant de définir cette nouvelle posture stratégique fondée sur la diversification, l’intégration, l’interactivité et la réactivité, Florence Muet aborde successivement l’évolution du monde documentaire et celle de l’enseignement supérieur, la diversité des publics des bibliothèques, l’élargissement de l’offre de services, la transversalité et la spécialisation de l’offre documentaire.

Remarquable parce que documenté, basé sur des rapports cités, et clair. Et parlant de stratégie. C'est d'ailleurs parce qu'en évoquant les changements d'environnement des bibliothèques, elle ne fait pas référence uniquement à l'arrivée du numérique, etc. mais aussi aux changements institutionnels en cours ou à venir. Dès le départ son article se situe donc au niveau institutionnel et stratégique.

Certes son article s'intéresse aux seules bibliothèques académiques, mais beaucoup de ce qu'elle écrit fourmille d'idées récupérables pour des bibliothèques et documentations d'institutions de recherche.

  • D'autant plus qu'elle décrit l'évolution du public des bibliothèques d'enseignement supérieur vers un public mixte, comprenant plus de chercheurs qu'autrefois. Parmi les facteurs d'évolution des universités : notre entrée dans l'économie du savoir, la mondialisation, et le nombre croissant et la diversification des étudiants.

muetflorence_DOCSI.jpg

  • Son premier paragraphe d'analyse sur les nouveaux modèles de l'enseignement supérieur m'a déjà permis de donner un socle à toutes les informations dispersées que je pouvais avoir sur la réforme de l'enseignement supérieur, à les contextualiser pour mieux les intégrer.
  • Son paragraphe sur l'"offre de services à élargir et à intégrer" recoupe par moment les demandes (que j'ai lues sur les blogs américains ces derniers jours) des chercheurs aux bibliothécaires (voir mon billet précédent) : modification des espaces de consultation, accès à distance, formation à la maîtrise de l'information, des services ciblés de veille et l'assistance à la production académique.
  • Florence Muet continue en donnant 4 axes de pistes d'évolution à suivre pour les bibliothèques : diversification ("intervenir là où c'est nécessaire et utile pour l'institution et la communauté"), intégration (vis à vis des institutions et vis à vis des usagers), interactivité (communication) et réactivité.

Je vous joins, sur ce dernier point, un extrait significatif pour certaines entreprises où les services documentaires relèvent encore du support, en exemple :

Enfin, un dernier axe de la posture stratégique actuelle des bibliothèques universitaires nous semble être celui de l’intervention et de la réactivité. La biblio­thèque émerge ainsi non plus comme service logis­tique et fonctionnel destiné à la communauté académique, dans le sens d’un fournisseur de ressources et de prestations, donc d’un service sup­port; mais comme véritable acteur au même titre que les autres services de l’établissement, partenaire direct des activités et de la vie de cette communauté, relais des enjeux et des objectifs de l’institution, contributeur effectif à la réalisation des missions.

Article à conseiller à tous les rédacteurs et rédactrices de schéma directeurs!!!

mercredi, février 3 2010

Petit aparté technique

Comment voulez vous que les chercheurs scientifiques débordés se lancent dans le blog s'ils rencontrent le même genre d'aventure que la mienne. Je me sens devenir tigresse en colère!!! :-)

J'avais décidé d'ajouter à mes billets des tags. Ils se sont affichés avec une police surdimensionnée par rapport au billet. (Du coup, pour le moment, j'en supprime l'affichage dans le bandeau droit.)

J'ai voulu la changer...Quoi de plus normal : dans le tableau de bord une icône intitulée "apparence du blog" semble attrayante et là pour permettre de configurer le thème choisi lors de la création de votre blog..

Bon erreur... mirage... je n'ai absolument pas eu accès à la police des tags, même en essayant de configurer les champs les uns après les autres, et j'ai perdu l'image de mon bandeau du haut.

Qu'à cela ne tienne!!! je re-sélecionne le "thème" ..ça ne change rien.. Je trouve, dans les widgets de présentation (!), un bouton "réinitialiser les bandeaux" .. ne donne rien non plus...

Finalement je découvre que je peux imposer l'image d'en tête, et que le thème "light trails 1" ("Fully customizable theme par Marco & Olivier" est il écrit!!! je rêve) est l'image perdue : je la sélectionne donc dans le champ "image d'en tête". Ah changement minime : un peu de gris plus clair derrière le titre apparaît, mais certainement pas l'image sélectionnée.

Encore mieux je fais un copier-coller du code du blog de mon voisin qui a choisi le même fond (qui s'appelle blow-up, ça ne s'invente pas), ça ne marche pas... j'étais si contente d'avoir découvert cette note :

Vous pouvez partager votre configuration en utilisant le code suivant. Pour appliquer une configuration, copiez le code, cliquez sur "Appliquer le code" et enregistrez.

Et pendant ce temps là les minutes tournent et tournent, et je re-découvre le sens du mot "chronophage"...

Déjà pour tenter un rétrolien l'autre jour, ça a été la croix et la bannière!! Il m'a été refusé plusieurs fois, je pense que l'adresse du rétrolien n'est plus bonne, mais le message de dotclear n'est pas clair, c'est le cas de le dire :-)

En échange, chaque jour j'en apprends un peu plus, certes. (C'est sûr qu'avec ce genre de "bugs" on apprend plus vite qu'avec un manuel incomplet ou mal fait. )

Conclusion de mon voisin : en fait, il ne faut pas trop vouloir configurer :-(

Je ne peux m'empêcher de penser aubillet que je viens de lire sur Nature Network. Jennifer Roon y parle aussi de temps perdu, cette fois ci à formater son article, dans certaines revues scientifiques à haut facteur d'impact:

Submitting papers, as many of you know only too well, takes a hell of a lot of time. The text, for me, is the relatively easy part. But your average multi-panel figure can take days to assemble and get just right. The files come off the confocal microscope in inscrutable formats that only ImageJ can read; the TIFFs must be created there in its serviceable but clumsy little universe, their channels separated or merged, then imported into Photoshop for tweaking and cropping before being placed into Illustrator and properly scaled and labelled for the final mock-up. It’s not hard, but it eats up an amazing amount of time.

mardi, février 2 2010

Information literacy et formation à l'information

C'est un billet de l'URFISt qui me détourne provisoirement de l'univers des blogs dans lequel je naviguais comme un poisson dans l'eau.

L'URFIST est un autre de mes bons souvenirs et de mes bons contacts pendant mon activité professionnelle passée. J'ai eu l'occasion de suivre des formations avec l'URFIST de Paris, et j'y ai toujours trouvé une certaine qualité matinée de réflexion.

L'"information literacy" est aussi un de mes souvenirs, de lectrice d'articles cette fois. Me plongeant "from scratch" dans des dizaines d'articles "documentaires" ou "bibliothécaires" auxquelles notre tout nouvel abonnement institutionnel à ScienceDirect (vers 2002) nous donnait soudain accès, je découvrais un monde que je n'imaginais même pas, plongée que j'étais sur le guidon de mon nouveau vélo de responsable de bibliothèque, et issue du monde des documentalistes. A l'époque les deux univers étaient bien cloisonnés, celui des bibliothécaires et celui des documentalistes, le dialogue était difficile, au moins dans mon entourage). Avant Ie web et surtout avant les revues numériques, et les bouquets de revues, mon information, je la recevais via essentiellement deux abonnements "Documentaliste" et le "Bulletin des Bibliothèques de France" .

Pendant des semaines, je me suis demandée si je comprenais bien cette "information literacy" dont personne ne semblait parler en France, qui avait l'air de faire référence à toute une structure d'apprentissage et de scolarisation, et d'avoir pignon sur rue en matière de recherche. De ne connaître rien d'équivalent en France (en matière de recherche) me faisait douter de ma traduction. Formation à l'information? à quelle information? La formation à l'IST, l'entreprise l'assure tant bien que mal, on se forme sur le terrain pour former!!!

Et voilà que l'URFIST dans sa note du mois d'octobre dernier me donne une traduction, en nous informant avec beaucoup d'humour et d'intelligence sur le lancement par Barack Obama du "National Information Literacy Awareness Month".

Qu'il y a t il d'autre à ajouter à cet extrait que je rapporte ci dessous :

''C'est un appui politique de taille que vient de recevoir le mouvement pour "l'information literacy", dont il faut aussi souligner le caractère inédit (je n'ai pas le souvenir d'un précédent président américain qui se serait engagé ainsi dans ce domaine). On savait que Barack Obama avait parfaitement compris et intégré Internet dans ses campagnes et ses pratiques politiques (cf ses comptes Twitter, Facebook, etc.), qu'il avait incité les jeunes Américains à se méfier de Facebook ; c'est une bonne nouvelle de voir qu'il a également bien mesuré les enjeux éducatifs de la formation à l'information (notamment à l'évaluation de l'information).''

Je souscris des deux mains à leur conclusion!!!

Et j'appelle de mes voeux une recherche en "information literacy" en France, et une plus grande visibilité si elle existe....Car j'ai si souvent rencontré des questions non résolues au cours de ma carrière, qui me semblaient devoir être l'objet d'une recherche : à commencer (ce qui a fait l'objet d'un poster de ma part) des comparaisons de bases de données comme Scopus, et Web of Science. (*) Beaucoup plus largement, j'aurais aimé avoir des statistiques sur les bibliothèques, et leurs missions, comme il y a aux US, aussi comment évaluer l'impact de la numérisation des revues (et des bouquets de revues) sur la recherche scientifique... Nous en avions besoin pour justifier nos coûts d'abonnement, justifier l'amélioration de nos services, contrer des affirmations trop simples et non fondées, etc. ... et établir des ponts d'intelligence entre managers financiers, chercheurs et nous ... Il y a sûrement plein d'autres sujets.

(*) J'ai bien vu l'article "Comparing bibliometric statistics obtained from the Web of Science and Scopus" publié dans JASIST vol 60 n° 7 p 1320-1326. J'en discuterai dans un autre billet avec mon poster...

dimanche, janvier 31 2010

Bibliothécaires et scientifiques : quelles relations?

Je continue de suivre un fil à partir de l'article précédent et je voudrais m'arrêter sur un thème qui m'a tenu à coeur pendant mes 25 ans de carrière : comment rapprocher documentalistes, bibiothécaires et scientifiques, leur donner l'occasion d'échanger?

L'idée de ce billet m'est venue à la lecture de celui de Martin Fenner, sur le réseau "Nature Network", intitulé ''Scientists and librarians: friend or foe?''; il y commente une 'blog-réaction' de Dorothea Salo "Science Online 2010: Scientists and librarians" devant les questions de certains scientifiques sur sa participation de bibliothécaire au congrès "Science Online 2010" .

I had the following exchange several times during the opening day of Science Online 2010:
- Interlocutor: "So what do you do? "
- Me: "I'm a librarian".
- Interlocutor: *lengthy pause* "So… what are you doing here exactly? "
Er, what? A conference about science communication? How on earth can that not be imagined to intrigue a librarian?

Je bois du petit lait!!! Combien de fois me suis je entendue dire des choses analogues? ou suis je allé à reculons, de peur de me faire jeter dehors, à des conférences de scientifiques? J'en passe.

Je vais extraire ci-dessous quelques idées du blog, mais ce que j'ai trouvé surtout important, c'est l'échange entre chercheurs, entre chercheur et bibliothécaire. A chacun son idée, à chacun de l'exprimer, et à chacun de répondre à l'idée de l'autre.

Dans son billet, Martin Fenner, après son commentaire, propose cinq voies d'amélioration des relations bibliothèques chercheurs ; fourniture et support en ligne sur les logiciels de gestion de références, formation en ligne (et par forum ) des utilisateurs, création et maintien d'une bibliographie institutionnelle (base intitutionnelle des articles des chercheurs), une aide à apporter aux auteurs dans la soumission de leur article, et une aide sur les outils du web2.

J'ai aussi apprécié que Martin insiste sur la "collégialité" possible de la formation en ligne (facteur d'échelle) : les outils du web 2 doivent permettre d'éviter maintenant ce que nous avions projeté une année, des formations, organisées dans le cadre de la formation permanente, obligeant à des déplacements des chercheurs.

Introductory classes, help in person or a phone call are sometimes the best way to do this, but often users require quick help for a specific situation that can best done with online tools. Appropriate tools include email, online forum, Twitter, Yammer (a microblogging tool similar to Twitter but for institutions), SlideShare, FaceBook (and StudiVZ in Germany), FriendFeed, and Wikis. Every institution should make a decision about the services they plan to support, with emphasis on tools that are easy to use.'' ''

En plus, le billet de Martin Fenner a suscité un dialogue fructueux, à lire! J'ai aimé qu'un commentateur parle de participation des bibliothécaires aux "clubs" (je dirais rencontres ou symposiums) des chercheurs, ou qu'un autre évoque la compréhension des besoins des chercheurs (je comprends même anticipation). Je vois percer certaines utopies, mais les utopies font avancer.

(J'avais essayé, en mon temps, de me faire inviter à des réunions, des micro-conférences, mais le désir du "jardin secret" a joué ... )

De fil en aiguille, de lien en lien, je découvre que les scientifiques commencent à s'intéresser et surtout à discuter, au travers de leurs blogs, à leurs relations avec les bibliothécaires . Je suis fascinée et ravie, pour avoir longtemps regretté de ne pas avoir eu (ou pu créer) plus de contacts avec mes utilisateurs quand j'étais responsable de bibliothèque.

Bien sûr, on verra sûrement beaucoup de différences d'un domaine à l'autre. Raison de plus pour ouvrir les débats au plus grand nombre!!

Ce sujet, je l'ai déjà dit est relativement nouveau pour moi, je suis obligée de creuser plus avant(*). Donc à suivre... mais Je découvre des couches de blogs pour le moment tous américains. L'allemand je ne le parle pas ni ne le lis, bien que j'arrive quelquefois à m'en sortir avec le service de traduction de Google (encore lui!!).

Il y a même un prix organisé pour le meilleur blog 2010 en recherche "peer reviewed" (révisée?)** ...

Any blog that discusses peer-reviewed research is eligible for nomination, and the winners will be determined by votes from their peers in the Research Blogging community. All finalists will be highlighted on ResearchBlogging.org, and winners will receive cash prizes totaling $2000.

(*) par exemple dans Les thématiques des journées 2009 "Nouvelles pratiques de communication scientifique : relations chercheurs-documentalistes"

(**) et non pas comme je l'avais compris dans un 1er temps sur le "peer reviewing". Il n'est jamais interdit de rêver.......ET jamais interdit de reconnaître ses difficultés de maîtrise de la langue anglaise hors contexte. :-(

vendredi, janvier 29 2010

Blogs, blogging et publication scientifique

Je voulais préparer un billet sur Google, les livres numériques, la bibliothèque universelle, etc. mais très vite la tâche m'a semblé immense, j'ai voulu trop en faire. Il est vrai qu'on entend souvent parler de Google, de ses accords avec des Bibliothèques, on entend des pour et des contres... J'y reviendrai car cela me tient à coeur.

Mais un autre sujet m'avait attiré l'oeil sur Prosper : une ancienne annonce par Anne-Marie Badolato d'un article paru dans "The Economist" de septembre 2008, intitulé "Scientific publishing :User-generated science - Web 2.0 tools are beginning to change the shape of scientific debate" . Cet article porte sur les nouveau comportements des scientifiques en matière de publication.

Grosso modo l'article fait état d'une pratique, qui serait montante chez certains chercheurs, de l'outil "blog" en matière de prépublication, ou comme tribune avant publication. En fait, il fait surtout état d'un outil "research blogging" de seed media group. Je trouve le concept intéressant, et j'espère qu'il présage de grands changements dans la publication, en tous les cas dans leur vision par les responsables et les financiers.

C'est peut-être pas gagné étant donné que je connais des entreprises qui ne considèraient pas il y a a peu les posters comme des publications.

Ce concept de blog comme prépublication et de discussion rejoint une idée publiée dans Nature il y a quelques années (je vais chercher la référence).

D'ailleurs l'article renvoit aussi aux réseaux de Nature :

"Nature Network, an online science community linked to Nature, a long-established science journal, has announced a competition to encourage blogging among tenured staff".

Voici un exemple de commentaire que je trouve instructif, même si dénotant peut-être une once de provocation ou de frustration (instructive aussi!):

Blogging has big potential for science. E.g:- Publishing important pieces of research to small for printed publication (e.g. technical protocols),- Immediate news of discoveries, major printed journals still take a year or more.- Open discussion, which was limited to "discussion" bit in published papers and conferences,- Prevents the field from being dominated by few influental scientists.- Lets young researchers break though; science is still hierarchical and geriatric field.- Lets fraud being spotted easily. Example is "Aetogate", where several paleontologists accused senior figure in the field of stealing their research on extinct reptiles called aetosaurs. Under old-fashioned system of science, such case would be easily covered and never investigated seriously.

J'aime aussi le dernier commentaire, qui propose un mode de publication à deux vitesses : la 1ère serait le blog, la seconde les revues à comité de lecture. Le scientifique choisirait les deux séquentiellement, ou privilégierait l'une plutôt que l'autre. Cela permettrait de désengorger d'après lui les comités de lecture.... Et pourquoi pas?

Toute idée qui propose de composer me plaît souvent. Un reste de ma lecture de "Vent d'Est Vent d'ouest" d'autrefois probablement... où l'héroïne chinoise, se proposait d'habiller son fils nouveau né de vêtements chinois doublés àl'occidentale (blanc) pour bénéficier des avantages des 2 cultures....

A suivre...

jeudi, janvier 28 2010

Prosper est "mort"! Mais qui était donc Prosper?

Puisque j'ai parlé de Prosper dans mon 1er billet, abordons tout de suite le sujet.

Prosper était un site, que j'ai envie d'appeler portail, d'informations scientifiques et techniques d'actualité . C'était un site de l'INIST et du CNRS.

Sa mission affichée (voir sa page "a propos") était de maintenir à jour les professionnels de l'info scientifique et technique de tout ce qui bouge...dans leur domaine. Et je trouve qu'il remplissait très bien son rôle.

J'adorais ce site : sa charte graphique me plaisait, la simplicité de ses brèves était parfaite pour informer et orienter, et sa 1ère page en faisait un site quasi encyclopédique sur le sujet. J'allais souvent le consulter autrefois, quand j'étais en activité; et même aujourd'hui, pour créer mon blog, ma 1ère idée a été d'aller vérifier que j'étais assez à jour dans mes infos....

Ce site avait l'avantage de servir non seulement d'alerte, mais aussi de rappel et de synthèse. Son équipe éditoriale était de qualité, il le faut pour écrire court et simple, et percutant.

Comment et pourquoi cet arrêt? Par quoi ce site a t il été remplacé? Mystère pour le moment... Rien sur le site ne nous réoriente sur des sites équivalents ou complémentaires.

Encore des querelles de pouvoir?

Cela me fait penser à l'anecdote racontée par Robert Darnton (« The New York Review of Books » le 12 février 2009, et "Le Monde Diplomatique" mars 2009) que je cite ci-dessous, je l'aime trop (l'anecdote bien sûr) ... car j'ai vécu ce métier exactement comme cela :

"Aujourd’hui, dans le monde des bibliothèques de recherche et du virtuel, les principes et la réalité se contredisent-ils comme ils le faisaient au XVIIIe siècle ? L’une de mes collègues raconte avoir souvent entendu cette remarque condescendante dans les soirées où elle apparaissait : « Une bibliothécaire, comme c’est sympathique... Dites-moi, à quoi cela ressemble d’être bibliothécaire ? » Elle y répond invariablement : « C’est avant tout une affaire d’argent et de pouvoir. »"

suite de mon billet d'hier : présentation

J'ai l'impression de vivre une époque formidable en matière d'accès à l'information.

Et quand je vois des inquiets bouder ce qui arrive, ou des ignorants passer à côté, je me désole. Même si j'apprécie de trouver plus prudent que moi.

Ce blog naît d'une envie d'exprimer et de partager mes enthousiasmes devant les mutations technologiques et/ ou d'accès à des contenus, et mes réactions devant les prises de position : producteurs, journalistes, professeurs...

Une envie de dialoguer, de poser des questions, de réfléchir tout haut et avec vous, nourrie de mon expérience de documentaliste et bibliothécaire d'entreprise, mais aussi de mes espoirs comme avide consommatrice d'information.

Et peut-être aussi de me débarrasser de frustrations? (voir "Blog Story", de Cyril Fiévet et Emily Turrettini). J'aurais tellement voulu faire plus et mieux, plus vite, comprendre les oppositions pour mieux convaincre, pendant ma vie professionnelle....

Une de mes dernières lectures m'a débarrassée de mes derniers complexes : "Petit guide à l'usage des gens intelligents qui ne se trouvent pas très doués" de Béatrice Millêtre chez Payot. Peu importe que certains détracteurs contestent le "cerveau droit", ou son importance, je me suis totalement retrouvée dans ce livre.

J'en conseille la lecture à tous les "managers", cela leur permettra peut-être de voir certains(e) talents de leur entourage que d'autres ne voient pas.

Ce blog ne sera pas et n'a pas l'intention d'être exhaustif, il se veut plutôt réaction à l'actualité, et opinion, expression de doutes et de certitudes .... Espérons qu'il trouvera son public : des oreilles et des yeux curieux...

mercredi, janvier 27 2010

Bienvenue sur mon blog d'"opinion IST"

Ceci est mon premier billet.

je viens de taper une vingtaine de lignes toutes disparues quand j'ai tapé sur le bouton enregistrer! GRRRRRRRRRR........ça s'appelle l'apprentissage.... :-) et de la convivialité d'interface :-)

Je venais de découvrir (tardivement certes) que Prosper avait cessé d'exister, et de m'en lamenter. En quelques lignes, persuadée de n'avoir rien à écrire,  j'avais réussi à parler de Google, de bibliothèque universelle, de siècle des lumières, de robert darnton, de monde diplomatique, etc.

Je cherche en vain où sont partis mes petits mots... un génie malfaisant de l'IST a dû penser que ce n'était pas une grande perte? Peut-être pas faux, mais je ne me décourage pas si vite...

A demain !!!